Répondre aux situations de manière adaptée
L’intégration neurosensorielle (INS) est la capacité à sentir, comprendre, organiser et moduler les informations provenant de notre corps et de son environnement afin d’y répondre de manière adaptée.
Tous nos sens envoient constamment des informations à notre cerveau. Celui-ci la reçoit et l’organise, puis envoie les signaux adéquats à notre corps afin de produire une réaction adéquate comme geste, un comportement etc… Une bonne intégration sensorielle nous permet donc de recevoir les bons signaux, de bien les interpréter et d’interagir de la bonne manière avec notre environnement.
« Il y a un trouble de l’intégration sensorielle quand le système nerveux de l’enfant est incapable de trier, réguler, comparer et/ou utiliser les informations provenant de ses sens pour fonctionner de façon fluide dans sa vie quotidienne. » Isabelle Babington ergothérapeute
La proprioception, un sens méconnu
Nous connaissons nos 5 sens : l’odorat, le toucher, la vue, la vision et le goût. Par ailleurs, il y en existe 2 autres méconnus ; la proprioception et le système vestibulaire.
La proprioception est constamment sollicitée sans en être conscient. Ce sens permet à notre corps de s’orienter dans l’espace, de planifier et produire des mouvements.
Quant au système vestibulaire, se trouvant dans notre oreille interne, il nous permet de réguler notre vitesse, d’ajuster la gravité de notre corps et donc à nous positionner dans un espace ou une action précise. Il contribue à notre équilibre et notre tonus musculaire. Ce système fonctionne toujours avec un notre sens comme la vue et la proprioception.
Si un de ces sens est altéré car le cerveau ne fait pas le tri entre les stimulis importants et ceux qui sont à ignorer, nous parlerons alors de troubles de l’intégration neurosensorielle. Cela concerne :
- des enfants dont les difficultés n’ont pas fait l’objet d’un diagnostic particulier
- la plupart des enfants dans le spectre autistique
- la plupart des enfants porteurs de troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité
- un fort pourcentage des enfants “dys”
- certains enfants précoces (haut potentiel intellectuel)
- des enfants qui ont été privés, pour une raison ou une autre, de stimuli sensoriels dans les premiers jours, semaines, mois de vie (par exemple, les enfants prématurés et/ou placés en couveuse, les orphelins placés dans des institutions fermées, les enfants atteints de lésions neurologiques).
Conséquences des troubles neuro-sensoriels
- sur les gestes d’apprentissages
- sur la concentration
- sur la vie et le travail en groupe
- la confiance en soi
A partir du questionnaire du profil de DUNN, je rédige un profil sensoriel de l’enfant avec des préconisations d’adaptation et/ou un protocole sensoriel; en tenant compte de l’individu, de l’environnement familial, ses besoins, son rythme et sa sensibilité.
Le bilan et le traitement prennent en compte les différents systèmes
- sensoriel
- moteur
- perceptuel
- cognitif
- émotionnel
- social
Olga Bogdashina, Docteur en Sciences, a également fait des travaux à ce sujet. Forte de ses dernières recherches et de sa pratique, elle met à disposition des ouvrages afin d’améliorer l’évaluation des problèmes sensoriels.
Soyons plus observateur de ces désordres sensoriels qui apportent des difficultés à nos enfants. A l’inverse acceptons une recherche de sensation qui aide l’individu à se concentrer, à se remobiliser.
Rapprochez-vous d’ergothérapeutes ou autres professionnels formés au profil sensoriel. Il vous aidera à décoder ces recherches sensorielles, et surtout à offrir des protocoles via des routines, des outils nécessaires pour traiter ces informations qui parfois se bousculent et donnent une mauvaise lecture.